De Douchanbé, dans un rayon de 450 km et quelle que soit la direction, on accède à différents mondes qui semblent être en concurrence en termes de portée historique et d’évocation poétique :
- Au sud-est, toujours au Tadjikistan 🇹🇯, la glorieuse chaîne de Pamir, « Le toit du monde », « Le pied du soleil » et « Jambe de l’oiseau » et le pic Karl Marx. Plus loin, c’est la porte vers l’Hindu Kush et le Pakistan 🇵🇰
- Dans la direction sud, l’Afghanistan 🇦🇫, la province de Balkh, la Bactrie historique et Mazar-i-Sharif
- À l’ouest, l’Ouzbékistan 🇺🇿, la Sogdie et la Samarcande historiques. Plus loin se trouve le Turkménistan 🇹🇲 et Merv, l’ancienne Alexandrie
- Au nord, le Kirghizistan 🇰🇬 et de la vallée de Ferghana en Ouzbékistan
- À l’est, la Chine et le Xinjiang 🇨🇳
Naturellement, être au carrefour des mondes chinois, turco-mongol et persan présente un risque d’instabilité. Pourtant, malgré les difficultés récentes – ou moins récentes -, le peuple tadjik est extrêmement amical et accueillant.
Tous les Tadjiks que j’ai rencontrés n’arrêtaient pas de souligner l’importance d’être « гостеприймный » (hospitalier). Et parce que le Tadjikistan a traversé ces difficultés, il est particulièrement appréciable d’observer les familles, les femmes et enfants profiter de la paix et de leur ville en fin de soirée.
Pour être gentil, il faut d’abord être fort et résilient. C’ést l’un des principaux enseignements de mon séjour au Tadjikistan.


