Le commerce, les idées, les croyances et les différentes visions du monde ont tous circulé le long des routes eurasiatiques. La religion étant au cœur de l’identité, un souverain eurasien ou un royaume embrassant une religion devenait déterminant dans les dynamiques eurasiatiques.
Plus important que cela, l’adoption d’une religion s’avérait fondamental dans la construction d’une nation. Ismail Samani au Tadjikistan qui a promu l’Islam ou Vladimir qui a adopté l’Orthodoxie en sont d’autres examples.
L’Arménie 🇦🇲 est le premier royaume à adopter officiellement le christianisme en 301. Elle en est donc exemple particulièrement frappant et l’église Saint Hripsime a certainement une signification particulière dans cette histoire et cette construction.
Hripisme appartenait à un groupe de Saintes emmenées par Sainte Gayané et fut martyrisée par le roi Tiridate. La tombe de Sainte Hripsimé se trouve dans l’église qui porte son nom et se trouve dans la ville d’Etchmiazdin (ou Vagharchapat, précédent capitale du Royaume d’Arménie).
Cette cité a fondée en 303 par Grégoire l’Illuminateur dont les prières auraient auraient guéri le roi Tiridate à la fin de l’an 300, et contribuant ainsi à la conversion de ce roi au Christianisme.
References : l’Eglise Arménienne, par l’Archevêque Malachia ORMANIAN, Editions Ankyunakar.
J’ai visité de nombreux endroits, mais je ne me suis jamais senti aussi physiquement et émotionnellement proche d’un saint que je l’ai été à la tombe de Hripsime. Il y a une conception commune dans les églises arméniennes selon laquelle il faut être aussi proche que possible de Dieu et des saints. Le mot sacré prend toute sa signification dans ce lieu saint d’Echmiadzin.
Les croix arméniennes ont une forme distinctive. Selon le guide que j’ai eu lors de ma visite au monastère de Geghard, la croix arménienne a une forme ronde et plus paisible. Elle est plus proche dans sa forme d’un arbre de vie. Plutôt que le sacrifice, la croix arménienne transmet l’idée d’espoir et de vie.
Sur un petit jardin public à Echmiatsin : icônes, croix, miniatures d’églises et autres objets religieux. Je n’ai pas osé pénétrer le lieu et ne comprends pas pleinement la signification de ce « sanctuaire », mais il en dit long sur la place de la foi en Arménie.
