La littérature – et tous les livres écrits sur terre – ne nous aident guère à résoudre les énigmes et les dilemmes éternels de la vie, ils nous fournissent juste une belle enveloppe. Une belle enveloppe pour ce qui peut sembler être la seule fin possible :
L’agonie, les agonies déchirantes de nos vies
L’agonie du dilemme et du choix est partout dans la tragédie de Sophocle. Antigone est tourmentée par une question : devrait-elle obéir à son roi et laisser le corps de son frère traître aux chiens et aux vautours ? Ou obéir aux dieux et au sang, et offrir une sépulture décente à Polynices ? Haemon doit choisir entre son père et roi, d’une part, et sa fiancée et amour, Antigone, d’autre part.
Quant à Créon, il semble figé sur son point de vue Hobbesien sur le pouvoir sans restriction du souverain terrestre :
Mais cet homme,
La ville place en autorité, doit être obéi
Grand et petit, bien et mal
Anarchie
Montre-moi un plus grand crime sur toute la terre
Il semble que toutes les énigmes de nos vies proviennent d’une seule question : à quelle autorité dois-je obéir ? Dieu et la conscience ? Le sang et la famille ? L’amour d’une femme ? Puissance terrestre ou dieu(x) tout-puissant(s) ?
Comme l’a dit Ovide, une loyauté divisée déchire son cœur dans des directions opposées.
Comme toujours, il semble que le meilleur choix et le plus salvateur soit la satisfaction des dieux
La révérence envers les dieux doit être préservée